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Analyse des magasins d’applications : Peu d’obstacles empêchent les enfants de se procurer des applis classées pour adultes; classifications par âge illogiques


Pour publication immédiate

Winnipeg, Canada — Une analyse sur la protection des enfants dans les deux principaux magasins d’applications mobiles révèle que ces plateformes ont des limites d’âge faciles à contourner, qu’elles ne contrôlent pas le respect des classifications par âge des applis de façon systématique et que ces classifications s’avèrent en grande partie inappropriées. Ces quelques conclusions d’une analyse publiée aujourd’hui par le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) soulèvent d’importantes inquiétudes quant à la protection des enfants et des adolescents sur Internet ainsi que pour les familles qui se fient aux classifications par âge pour évaluer les risques.

Les analystes du CCPE ont vérifié le contrôle du respect des classifications par âge des applis pour deux groupes d’âge : les enfants de moins de 13 ans et les jeunes de 13 à 17 ans. Les résultats révèlent des problèmes de sécurité dans les magasins d’applications mobiles d’Apple et de Google, dont un manque d’uniformité des classifications par âge entre les deux magasins (et les conditions d’utilisation des applis), une large disponibilité des applis de type chatroulette (même si Apple a annoncé qu’elle les retirerait) et des présentations d’applis destinées à des utilisateurs plus âgés que le titulaire du compte.

Les analystes du CCPE ont également constaté que le concept de classification par âge était en soi trompeur. On serait porté à penser qu’il fait référence à l’âge auquel un enfant peut utiliser une appli sans crainte alors qu’il se rapporte plutôt au contenu proposé par l’appli, aux dires du développeur.

« Apple et Google s’en remettent aux parents pour juger de ce qui est sûr pour leur famille sans toutefois leur donner des renseignements utiles, ce qui les amène à penser à tort que les risques pour leurs enfants sont minimes ou inexistants », observe Lianna McDonald, directrice générale du CCPE.

Ce sont les adolescents de 13 ans et plus qui sont les plus touchés par ce manque de protection. Ayant atteint la « majorité numérique », ils peuvent facilement regarder des contenus pour adultes seulement et interagir avec des inconnus dans des espaces où les protections dont bénéficient les jeunes de leur âge dans le monde réel sont pratiquement inexistantes.

« Les magasins de vins et spiritueux ne sont pas autorisés à vendre de l’alcool aux mineurs; de même, on ne devrait pas permettre aux entreprises de technologie de se soustraire à leur devoir de protéger les enfants sur Internet et de déléguer la tâche aux parents ou aux enfants eux-mêmes. Les entreprises de technologie, en particulier celles qui, comme Apple et Google, se sont engagées publiquement à protéger les enfants, doivent assumer leur part de responsabilité », affirme Lianna McDonald.

Ces constats amènent le CCPE à formuler quatre recommandations que les magasins d’applications mobiles pourraient adopter volontairement ou que les pouvoirs publics pourraient leur imposer dans le but de mieux protéger les enfants et les adolescents :

  1. Expliquer en toute transparence comment s’effectuent la vérification et la surveillance des critères de classification par âge
  2. Contrôler le respect des classifications par âge indiquées dans les magasins d’applications mobiles
  3. Faire en sorte que les applis présentées par les magasins d’applications mobiles correspondent à l’âge de l’utilisateur
  4. Normaliser les classifications par âge pour en assurer l’uniformité dans tous les magasins d’applications mobiles

Pour lire la version intégrale du rapport et de ses recommandations, cliquez protegeonsnosenfants.ca/classifications_par_age

Contacts médias :
1 204 560-0723
communications@protegeonsnosenfants.ca

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Un mot sur le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) : Le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) est un organisme de bienfaisance national qui se consacre à la protection personnelle de tous les enfants. Il veut réduire l’exploitation et les abus sexuels d’enfants et offre à cette fin des programmes, des services et des ressources aux familles, aux éducateurs, aux organismes de services à l’enfance et aux forces policières du Canada ainsi qu’à d’autres intervenants. Cyberaide.ca — la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur Internet — relève aussi du CCPE, de même que le Projet Arachnid, une plateforme Web qui détecte les images d’abus pédosexuels connues sur le Web ordinaire et le Web clandestin et qui envoie des demandes de suppression à l’industrie.

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