Passez au contenu principal Passez au menu de la section

DÉCLARATION : Fermeture d’Omegle : une bonne nouvelle pour les enfants


Pour publication immédiate

Le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) est extrêmement soulagé de voir qu’Omegle a enfin fermé ses portes. Cela fait des années que nous alertons la population sur la multiplication des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants en lien avec ce site, qui apparaît régulièrement dans les signalements à Cyberaide.ca et les données recueillies par Projet Arachnid.

Omegle réunissait les conditions idéales pour le déchaînement de la cyberviolence sexuelle contre les enfants et les adolescents. Ce site mettait régulièrement des enfants en contact avec des adultes inconnus, n’était doté d’aucun système adéquat de vérification d’âge ou de modération et exposait continuellement les enfants à des contenus sexuels. Notre personnel a vu passer des centaines de vidéos portant la marque d’Omegle. Des vidéos capturées et relayées par des pédocriminels qui mettent en scène des enfants âgés parfois d’à peine huit ans, manipulés à souhait par des hommes adultes qui les contraignent à se livrer à des actes sexuels en direct à la caméra. On rapporte aussi des incidents où des individus ont utilisé le flux vidéo en direct pour diffuser des images d’abus pédosexuels.

Le système de « vérification d’âge » d’Omegle, mis en place l’an dernier seulement, consistait simplement à demander aux utilisateurs de cocher une case pour confirmer qu’ils étaient bien âgés de 18 ans ou plus. L’absence de modération sur le site a été maintes fois soulignée, notamment par le magazine Mother Jones dans un article intitulé The Internet Is Full of Predators. Omegle vous permet de les rencontrer et par Radio-Canada dans un reportage intitulé Un site web conçu pour parler à des étrangers est devenu un refuge pour les prédateurs sexuels d’enfants.

Omegle permettait aux pédocriminels d’entrer facilement en contact avec des enfants 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sous leur toit et dans leur chambre à coucher. Il serait futile de rejeter le blâme sur les parents; c’est plutôt l’existence même d’un tel site qui constitue le cœur du problème. On a laissé Omegle fonctionner durant toutes ces années sans garde-fous, sans modération et sans surveillance, sachant que des enfants s’y faisaient exploiter et abuser sexuellement tous les jours en l’absence notable de réglementation gouvernementale.

Il aura fallu qu’une procédure civile soit intentée pour forcer le site à fermer ses portes. Les gouvernements du monde entier doivent prendre des mesures immédiates. La triste vérité, c’est que la prochaine destination des pédocriminels fait déjà l’objet de discussions sur le Web clandestin. Tant que les gouvernements ne légiféreront pas pour obliger les plateformes numériques à protéger les enfants, il y aura toujours un autre Omegle.

-30-

Un mot sur le Centre canadien de protection de l’enfance : Le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) est un organisme de bienfaisance national qui se consacre à la protection personnelle de tous les enfants. Il veut réduire l’exploitation et les abus sexuels d’enfants et offre à cette fin des programmes, des services et des ressources aux familles, aux éducateurs, aux organismes de services à l’enfance et aux forces policières du Canada ainsi qu’à d’autres intervenants. Cyberaide.ca — la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur Internet — relève aussi du CCPE, de même que le Projet Arachnid, une plateforme Web qui détecte les images d’abus pédosexuels connues sur le Web ordinaire et le Web clandestin et qui envoie des demandes de suppression à l’industrie.

Soutenez nos efforts. Faites-nous un don.

Associez-vous à une grande cause. En tant qu’organisme de bienfaisance enregistré, nous faisons appel aux dons pour nous aider à offrir nos services et nos programmes à la population. Aidez-nous à aider les familles et à protéger les enfants.

Faire un don