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DÉCLARATION : Le déploiement par Facebook du chiffrement de bout en bout mettra fin au signalement de millions de cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants


Pour publication immédiate

Les millions de signalements que Meta transmet aux autorités et qui amènent les forces policières du Canada et d’autres pays à agir contre l’exploitation et les abus sexuels d’enfants seront bientôt chose du passé avec le déploiement annoncé du chiffrement de bout en bout sur tous les services de messagerie de l’entreprise.

Conformément à la loi, Meta a transmis 74,4 millions de signalements de cas présumés d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants au National Centre for Missing & Exploited Children (NCMEC), aux États-Unis, depuis 2020. Jusqu’à présent, ces signalements ont amené les forces policières du Canada et de l’étranger à enquêter sur des dizaines de milliers de cas de leurre informatique, de conditionnement et de sextorsion menées.

La décision de Meta aura pour effet de priver l’entreprise de sa capacité de surveiller efficacement ces activités criminelles qui se déroulent sur de grands pans de son univers numérique, dont Facebook et Instagram. Le fondateur et PDG de l’entreprise, Mark Zuckerberg, a été le premier à le reconnaître : « [...] nous devons faire un compromis parce que nous n’arriverons jamais à déceler tous les dangers que nous décelons aujourd’hui quand nos systèmes de sécurité ne pourront plus voir le contenu des messages », a-t-il initialement écrit dans une annonce concernant ce changement à venir.

Le NCMEC, qui traite les signalements de Meta pour les cas d’exploitation sexuelle d’enfants, estime que ce changement aura potentiellement pour effet de rendre indétectables jusqu’à 70 % de tous les cas signalables qui surviennent sur ses services.

Cet accroc au principe de transparence profite à Meta qui, par sa décision de déployer le chiffrement de bout en bout, se libère de son obligation morale de veiller à ce que les produits de son activité commerciale ne causent pas de préjudices. Meta juge peut-être que les coûts associés à ces obligations sont trop élevés, mais le milieu de la protection de l’enfance ne voit certainement pas les choses de la même manière.

Nous exhortons Meta à renoncer à son intention de soustraire au regard des autorités les contenus nocifs et illégaux qui circulent sur ses plateformes.

Nous appelons les organisations de la société civile, les décideurs politiques et les gouvernements à clamer haut et fort que la décision insouciante de Meta met en péril les membres les plus vulnérables de la société – nos enfants.

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Un mot sur le Centre canadien de protection de l’enfance : Le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) est un organisme de bienfaisance national qui se consacre à la protection personnelle de tous les enfants. Il veut réduire l’exploitation et les abus sexuels d’enfants et offre à cette fin des programmes, des services et des ressources aux familles, aux éducateurs, aux organismes de services à l’enfance et aux forces policières du Canada ainsi qu’à d’autres intervenants. Cyberaide.ca — la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur Internet — relève aussi du CCPE, de même que le Projet Arachnid, une plateforme Web qui détecte les images d’abus pédosexuels connues sur le Web ordinaire et le Web clandestin et qui envoie des demandes de suppression à l’industrie.

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