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Les crimes sexuels contre les enfants au Canada augmentent à un rythme alarmant selon les nouvelles données de StatsCan sur les crimes déclarés par la police

Par rapport à l’année dernière, les incidents déclarés ont augmenté de 18 % pour les incidents de contacts sexuels et de 21 % pour les incidents de possession d’images d’abus pédosexuels et d’accès à de telles images.


Pour publication immédiate

Winnipeg, Canada — Les crimes sexuels contre les enfants au Canada continuent d’augmenter à un rythme alarmant selon les dernières données de Statistique Canada sur les crimes déclarés par la police. Plusieurs des principales infractions contre les enfants ne cessent d’augmenter d’année en année et cette hausse est en grande partie attribuable à l’utilisation des technologies numériques.

Les données pour l’année 2021 dressent un tableau inquiétant :

  • Les incidents de contacts sexuels ont augmenté de 1 340 cas, soit une hausse de 18 % par rapport à 2020. Il s’agit d’une augmentation de 38 % des incidents par rapport à la moyenne des cinq années précédentes (2016‑2020).
  • Le nombre d’affaires de possession de pornographie juvénile et d’accès à de la pornographie juvénile* a augmenté de 807, soit une hausse de 21 % par rapport à 2020. Il s’agit d’une augmentation de 74 % du nombre d’affaires par rapport à la moyenne des cinq années précédentes.
  • Le nombre d’affaires de leurre d’enfant au moyen d’un ordinateur a augmenté de 96, soit une hausse de 5 % par rapport à 2020. Il s’agit d’une augmentation de 30 % du nombre d’affaires par rapport à la moyenne des cinq années précédentes.
  • Le nombre d’affaires de distribution non consensuelle d’images intimes a augmenté de 194, soit une hausse de 9 % par rapport à 2020. Il s’agit d’une augmentation de 52 % du nombre d’affaires par rapport à la moyenne des cinq années précédentes.

Les augmentations en pourcentage et les moyennes sur cinq ans ont été calculées par le personnel du Centre canadien de protection de l’enfance à partir des données de Statistique Canada sur les crimes fondés sur l’affaire.

« Ces augmentations inquiétantes sont liées à l’utilisation des plateformes de médias sociaux et d’autres fournisseurs de services électroniques; elles doivent être vues comme un coup de semonce, prévient Lianna McDonald, directrice générale du Centre canadien de protection de l'enfance (CCPE). Elles soulignent la nécessité pour les pouvoirs publics d’imposer rapidement un cadre réglementaire aux entreprises de technologie, comme d’autres pays sont en train de le faire. Nous ne permettons pas à d’autres types d’entreprises d’introduire sur le marché canadien des produits potentiellement dangereux pour la population. Or, dans l’espace numérique, c’est la foire d’empoigne au détriment des enfants. »

Select child-related violations reported to police

Ces données sur les crimes déclarés par la police sont en phase avec une tendance inquiétante relevée par les analystes Cyberaide.ca (la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur Internet), qui relève du CCPE.

« À l’évidence, les pédocriminels cherchent des enfants là où ils en trouveront facilement, c’est‑à‑dire sur les plateformes sociales que les enfants utilisent plusieurs heures par jour », commente Lianna McDonald.

Conseils de sécurité en ligne pour les familles

  • Parlez souvent de sécurité en ligne avec vos enfants. Prenez soin de discuter des jeux en ligne auxquels ils jouent, des applis qu’ils utilisent et des personnes avec qui ils communiquent. Vous trouverez des amorces de conversation âge par âge sur le site ParentsCyberAvertis.ca.
  • Expliquez à votre enfant que vous exercerez un droit de regard sur ses activités en ligne et établissez ensemble des règles entourant les textos, les médias sociaux, la diffusion en direct et les jeux (avec qui? sur quelles applis? etc.)
  • Si vous avez un jeune enfant, aidez‑le à créer son nom d’utilisateur, son mot de passe et son profil, et veillez à rendre son profil privé. Si vous avez des préados et des ados, aidez‑les à régler les paramètres de confidentialité de leurs applis, jeux et comptes de médias sociaux. Avec un compte privé, l’utilisateur peut accepter ou refuser des abonnés ou des demandes d’amitié, décider qui peut voir ses vidéos et limiter les messages entrants à ses abonnés ou amis. Mettez‑vous d’accord sur les personnes qu’ils peuvent accepter comme abonnés ou amis.
  • Dites à vos enfants que si quelque chose ou quelqu’un les met mal à l’aise sur Internet, ils peuvent vous en parler sans craindre de s’exposer à des conséquences ou de perdre leurs privilèges numériques. Rappelez‑leur que leur sécurité vous importe plus que tout.
  • N’oubliez pas qu’aucun filtre ni contrôle de sécurité ne saurait remplacer l’encadrement parental et la communication.
  • Si vous voyez, lisez ou entendez quoi que ce soit de sexuel envers votre enfant venant d’un internaute adulte, faites un signalement à Cyberaide.ca.
  1. * Le terme « pornographie juvénile » est le terme utilisé dans le Code criminel du Canada. Le terme « images d’abus pédosexuels » traduit mieux la réalité des agressions subies par les enfants et s’avère plus exact pour désigner des photos et des vidéos montrant des abus de ce type.
Contacts médias :
1 204 560-0723
communications@protegeonsnosenfants.ca

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Un mot sur le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) : Le CCPE est un organisme de bienfaisance national voué à la protection de tous les enfants. Il veut réduire l’exploitation et les abus sexuels d’enfants et offre à cette fin des programmes, des services et des ressources aux familles, au personnel éducatif, aux organismes de services à l’enfance et aux forces policières du Canada ainsi qu’à d’autres intervenants. Cyberaide.ca, la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur Internet, relève aussi du CCPE, de même que le Projet Arachnid, une plateforme web qui détecte les images d’abus pédosexuels connues sur le Web visible et invisible et qui envoie des demandes de suppression aux fournisseurs.

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