Les abus pédosexuels sont un sujet difficile à aborder, mais quand on sait que des enfants sont contraints de subir de tels abus, on doit écouter et mettre tout en œuvre pour remédier à la situation. Il est de notre devoir de lever le voile sur cette forme d’exploitation afin de déconstruire les idées fausses et de mettre en lumière les réalités de ce crime.
La production d’images d’abus pédosexuels au Canada : Étude des décisions judiciaires (2001-2019)
Derrière chaque enregistrement d’un abus pédosexuel sur support photo, vidéo ou autre, il y a un enfant en chair et en os. Au Canada, la production d’images d’abus pédosexuels est une infraction criminelle. Chaque acte de production d’images d’abus pédosexuels – et, consécutivement, le partage de ces images – viole le droit de l’enfant à la dignité, à la vie privée et à la protection contre les violences.
La production d’images d’abus pédosexuels enclenche un processus par lequel toute une communauté de cyberdélinquants peut ensuite accéder à ces images, les posséder et les distribuer dans un cycle de revictimisation apparemment sans fin.
Pour remédier au manque d’information sur la nature et la portée de ce crime au Canada, l’équipe juridique du CCPE a examiné les décisions rendues par les tribunaux canadiens entre le 1er janvier 2001 et le 31 juillet 2019 dans des affaires de production d’images d’abus pédosexuels. L’examen des images d’abus pédosexuels permet aux acteurs du système de justice d’obtenir à propos de l’expérience de la victime des informations souvent difficiles à obtenir de la bouche d’un enfant.
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Principaux constats :
- 55 % des délinquants s’en sont pris à plusieurs enfants
- 85 % des victimes étaient des filles
- Le délinquants s’avère le plus souvent une personne que la victime connaissait et en qui elle avait confiance.
- Les déclarations de victimes révèlent que les actes des délinquants ont des répercussions considérables sur les victimes et leurs familles au plan émotionnel, physique et financier.