Juillet 2022
DANS CETTE ÉDITION : Le Festival du film indésiré | Des experts internationaux débarquent à Winnipeg | Les défaillances de la classification par âge des applis
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Voici l’infolettre du Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE). Vous y trouverez les plus récentes informations sur nos ressources, services et initiatives visant à protéger les enfants.
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Il y a vingt ans, on se connectait à Internet grâce à un modem relié à une ligne téléphonique. La famille type disposait d’un ordinateur que tout le monde se partageait, et c’est ainsi que les enfants découvraient Internet, allant parfois jusqu’à envoyer des messages avec AIM. De nos jours, les jeunes ont un accès instantané et illimité à Internet. Ils y passent plus de temps que jamais et s’exposent par le fait même à des situations beaucoup plus complexes et potentiellement dangereuses que ce que nous avons connu dans notre enfance.
Au cours des derniers mois, nous avons continué d’agir à l’échelle mondiale pour sensibiliser la population et les pouvoirs publics aux nouveaux dangers qui guettent les enfants sur Internet. Armés de nos études, nous avons pris les décideurs politiques et les entreprises de technologie à partie et leur avons présenté des mesures pour mieux protéger nos jeunes. Nous avons aussi lancé des campagnes pour demander aux entreprises de technologie de mieux protéger leurs jeunes utilisateurs et avons publié un rapport sur l’incapacité des grands magasins d’applications mobiles de contrôler le respect des classifications par âge des applis.
Cette infolettre vous renseignera davantage sur les efforts déployés par le CCPE dans sa lutte pour protéger les enfants des dangers sans cesse renouvelés qui les guettent sur Internet.
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Nos récentes activités
Festival du film indésiré
Le 15 juin, nous avons lancé le Festival du film indésir, qui illustre la prolifération des images d’abus pédosexuels sur Internet et la gravité des traumatismes qui en découlent au moyen d’une représentation visuelle bouleversante des 85 millions d’images d’abus pédosexuels signalées en 2021.
Dans la foulée du Tribeca Film Festival, nous avons créé à New York une installation immersive qui a attiré des centaines de visiteurs ainsi qu’un site Web qui continue d’attirer l’attention du monde entier. Les visiteurs pénétraient dans une salle à l’éclairage tamisé qui se replissait aussitôt d’affiches de films dont les titres et les accroches sortaient tout droit de témoignages de survivant.e.s d’abus pédosexuels avec prise d’images, qui voient leur vie bouleversée par la diffusion sans fin de leurs images.
Ajoutez votre voix à celle des quelque 2 000 personnes qui ont déjà signé notre pétition pour demander aux entreprises de technologie d’arrêter la mise en ligne d’images d’abus pédosexuels connues.
Séminaire de réflexion pour changer l’approche face à la suppression des images d’abus pédosexuels
Des experts internationaux en matière de cyberviolence et d’exploitation sexuelle des enfants se sont réunis durant trois jours à Winnipeg à la mi-mai dans le cadre d’un séminaire de réflexion visant à élaborer des stratégies pour agir contre les espaces numériques dangereux pour les enfants et changer l’approche face à la suppression des images d’abus pédosexuels sur Internet. Le CCPE a accueilli des représentants des gouvernements du Groupe des cinq et de l’Union européenne ainsi que des spécialistes mondialement reconnus du droit et de la protection de l’enfance.
Principaux points abordés
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Les stratégies potentielles pour accélérer la suppression des images d’abus pédosexuels et accroître la transparence et la responsabilité des entreprises de technologie.
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La nécessité évidente de supprimer les images « légales mais préjudiciables » d’enfants sur Internet.
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Les préjudices incessants subis par les victimes d’abus pédosexuels avec prise d’images lorsque leurs images tardent à être supprimées.
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Les tendances en matière de cyberviolence sexuelle observées à travers les signalements à Cyberaide!caMD.
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Le manque d’éducation et de soutien pour les survivant.e.s afin d’aider les gens à en savoir davantage sur les moyens de prévenir et d’aborder les abus pédosexuels et la cyberviolence sexuelle.
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Pour un résumé complet de cet important séminaire, lisez le compte rendu (en anglais) d’un des experts invités. John Carr est le secrétaire de la Children’s Charities' Coalition on Internet Safety au Royaume-Uni. Il est aussi conseiller en matière de législation sur la sécurité en ligne.
La responsabilité de protéger les enfants lorsqu’ils utilisent les magasins d’applications populaires incombe aux parents
Dans notre dernier rapport, nous avons examiné comment l’App StoreMD d’Apple et Google PlayMD contrôlent le respect des classifications par âge des applis populaires téléchargées par des millions de jeunes. Pour les besoins de la cause, nous avons créé des comptes sous des profils d’enfants de 11 et 13 ans dans les deux magasins d’applications mobiles et nous avons constaté que les jeunes risquent d’être exposés à des contenus inappropriés parce que le respect des classifications par âge des applis n’y est pas systématiquement contrôlé et que les contrôles sont faciles à contourner.
Trois choses que les parents doivent savoir
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Les classifications par âge des applis diffèrent entre Apple, Google et les conditions d’utilisation des applis.
- YouTubeMD est classé 17+ dans l’App Store d’Apple, mais 13+ (« Adolescents ») dans Google Play et 13+ dans les conditions d’utilisation de YouTube.
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Le respect des classifications par âge des applis n’est pas systématiquement contrôlé.
- Dans l’App Store d’Apple, les adolescents de 13 ans pouvaient télécharger des applis classées 17+ en « confirmant » simplement, par un clic sur un message contextuel, qu’ils étaient âgés de 17 ans, et ce même si Apple savait déjà que la demande provenait d’un compte configuré pour un utilisateur âgé de 13 ans.
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Lorsqu’un enfant ou un adolescent recherche des applis, il se fait souvent présenter des suggestions d’applis classées pour des utilisateurs plus âgés que le titulaire du compte.
Une recherche pour YuboMC dans Google Play sous le profil d’un enfant de 11 ans faisait apparaître les applis recommandées « 3Fun : Threesomes Couples Dating » et « Chatous : 18+ Live Video Chat ».
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Nouvelles
Cyberaide.ca – la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation sexuelle d’enfants sur Internet – met en garde contre la hausse des cas de sextorsion. Les sextorqueurs utilisent des tactiques de plus en plus agressives pour forcer les enfants à partager des images sexuelles. Certains vont jusqu’à les menacer de diffuser leur adresse ou de s’en prendre à leur famille.
Sur ParentsCyberAvertis.caMC, nous avons publié plusieurs articles sur les façons d’aborder ces sujets difficiles avec des enfants et des ados. Lisez nos textes sur les tactiques de sextorsion, la sextorsion sur SnapchatMD et le danger des cappers.
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Soutenez notre lutte
D’organisation de proximité, nous sommes devenus un centre national qui agit internationalement pour mieux protéger les enfants et nous n’y serions jamais parvenus sans le soutien de gens comme vous. Vous pouvez soutenir notre lutte contre les géants de la technologie et montrer votre solidarité avec les survivant.e.s en faisant un don ou en signant la pétition du Festival du film indésiré.
Faire un don
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Un mot sur le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) :
Le CCPE est un organisme de bienfaisance national voué à la protection de tous les enfants. Il veut
réduire l’exploitation et les abus sexuels d’enfants et offre à cette fin des programmes, des services
et des ressources aux familles, au personnel éducatif, aux organismes de services à l’enfance et aux
forces policières du Canada ainsi qu’à d’autres intervenants.
Cyberaide.ca — la
centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur Internet —
relève aussi du CCPE, de même que
Projet Arachnid,
une plateforme Web qui détecte les images d’abus pédosexuels connues sur le Web visible et le Web
clandestin et qui envoie des demandes de suppression aux entreprises de technologie.
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© 2022, Centre canadien de protection de l’enfance inc. Tous droits réservés. « Cyberaide!ca » est une marque du Centre canadien de protection de l’enfance inc. (CCPE) déposée au Canada. « CENTRE CANADIEN de PROTECTION DE L’ENFANCE » et « Projet Arachnid » sont utilisés au Canada comme marques du CCPE. Les autres marques et noms commerciaux cités appartiennent à leurs détenteurs respectifs et leur mention ne constitue aucunement une marque d’approbation ou d’affiliation.
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Un mot sur le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) :
Le CCPE est un organisme de bienfaisance national voué à la protection de tous les enfants. Il veut réduire l’exploitation
et les abus sexuels d’enfants et offre à cette fin des programmes, des services et des ressources aux familles, au personnel éducatif,
aux organismes de services à l’enfance et aux forces policières du Canada ainsi qu’à d’autres intervenants.
Cyberaide.ca — la centrale canadienne de
signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur Internet — relève aussi du CCPE, de même que
Projet Arachnid, une plateforme Web qui
détecte les images d’abus pédosexuels connues sur le Web visible et le Web clandestin et qui envoie des demandes de suppression aux
entreprises de technologie.
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